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Née en 1934 à Montmahoux, Monique Piton fut employée de Lip à Besançon dans les années 1970.
Femme engagée, elle a lutté et milite toujours pour de nombreuses causes, dont celle des femmes et des animaux.
Monique Piton est également écrivaine.
Sa lutte dans le conflit LIP
« On sent qu’on fait quelque chose pour tous les travailleurs de France, puis peut-être du monde, ça va plus loin que ça… » (Monique Piton, 1973)
Monique Piton a été l’une des protagonistes du célèbre conflit LIP. Elle a été fidèle et engagée au Comité d'action qui fut la force de cette lutte. Elle fit partie du groupe femmes issu de Lip qui publia la brochure « Lip au féminin », traduite en sept langues.
Pour rappel, l'affaire LIP a démarré en juin 1973 dans l'usine horlogère « Lip » de Besançon (Doubs). Les 1200 employés ont été licenciés brutalement sans indemnité et l'allocation chômage n'existait pas encore. La lutte a duré jusqu'à la victoire et réembauche de TOUS en 1974. Cette lutte a mobilisé des dizaines de milliers de personnes à travers la France et l'Europe entière, notamment lors de la grande marche Lip du 29 septembre 1973. Les ouvriers accaparent l'usine et confisquent les stocks, action qui fut nommée "le plus grand hold-up du siècle", les vendent à la population lors de ventes sauvages. Le produit de ces ventes a permis à ces ouvrières et ouvriers de se verser des salaires et de continuer la lutte qui fut sans violence de leur part. D'autres éléments ont également participé à l'ampleur de ce combat ouvrier, comme le mode de lutte qui comprend pour la première fois de l'histoire, dans une entreprise, une avancée vers l'autogestion : une remise en route volontaire de la production sans chef, avec des montres de qualité qui séduisaient de nombreux acheteurs dont l'archevêque de Besançon ! La fermeture de l'usine, en plein essor, est survenue en 1976 pour des raisons politiques.
Des films documentaires tournés durant le conflit
De nombreux films documentaires retracent le parcours de Monique Piton lors du conflit LIP et tout particulièrement :
- « Monique, LIP I », et « La marche de Besançon, LIP II », films documentaires de Carole Roussopoulos – 1973
- LIP V – 1976 qui fut traduit en plusieurs langues et dont voici un extrait :
Christiane et Monique. Lip V (extrait)... par GENRIMAGES
Retrouvez également Monique Piton et Charles Piaget, deux anciens porte-paroles de cette lutte emblématique, qui racontent l’histoire de ce conflit lors d'une réunion qui s'est tenue le 16 novembre 2013 pour les 40 ans de Lip :
Charles Piaget et Monique Piton anciens de Lip... par AssoAutogestion
Une bande-dessinée qui retrace le conflit social :
On retrouve en outre les textes de Monique Piton dans les sources documentaires utilisées pour produire la bande-dessinée "Lip, des héros ordinaires" de Laurent Galadon et Damien Vidal. Damien Vidal, le scénariste, explique :
Dans les sources documentaires, on trouve les textes de Monique Piton, qui a travaillé chez LIP. Elle avait cette double revendication : sauver l’entreprise et penser la place des femmes dans l’entreprise. C’est le moment où la vidéo féministe apparaît, avec Carole Roussopoulos, notamment. C’est une réalité de fait, on assiste à une époque où les femmes essaient d’accéder à la parole publique.
Damien Vidal et Laurent Galandon. « Lip des héros ordinaires », Dargaud, 2013. ISBN : 978-2505019947
Un engagement au-delà de LIP
Au cours des années qui ont suivi, Monique Piton, dans ses multiples luttes, a fréquenté des célébrités. Elle a été proche de Simone de Beauvoir qui lui a payé le voyage à Chypre pour une manifestation internationale contre l'apartheid.
Le parcours de Monique s'est heurté à de nombreux obstacles, mais elle savait se ressourcer à Montmahoux !
Elle affirme :
Je n'ai pas été QUE Lip, j'ai vécu d'autres situations, pour être libre, j'ai dû souvent faire taire ma peur, je ne regrette rien.
Ses ouvrages
Nous vous invitons à lire les 3 ouvrages de Monique Piton :
- Monique Piton. « C'est possible : Le récit de ce que j'ai éprouvé durant cette lutte de Lip », Édition des Femmes, 1975. ISBN : 978-2-72100014-4 Traduit en allemand sous le titre "Anders Leben, chronik eines arbeitskampfes: lip, besancon", Editions Suhrkamp, 1976. ISBN : 978-3518007679
Ce titre est épuisé mais une nouvelle édition existe sous le titre « C’est possible ! Une femme au coeur de la lutte de Lip (1973-1974) », éditions L’Echappée, 2015. ISBN : 978-2-915830-96-5
- Monique Piton. « Mémoires libres », (autobiographie), éditions Syllepse, 2010. ISBN : 978-2-84950-255-6
- Monique Piton. « La chanson de Suzanne », Editions Les Cahiers du balcon du Jura, 1999. ISBN : 978-2884190299
Monique Piton incarne cette voix d'en-bas, la voix des femmes dans un conflit où elles eurent à lutter aussi contre leurs propres camarades (Christophe Goby, Journaliste au Monde Diplomatique - Novembre 2015)
Monique Piton imbrique le récit de la lutte des Lip et les événements de la vie quotidienne. Et surtout, elle fait preuve d'une lucidité sans concession, pleinement consciente des tentatives de récupération des uns et des autres, de la naïveté des intellectuels qui observent ce monde pour eux exotique, de la difficulté d'être une femme au jour le jour. (Marie Renaud, Journaliste au Républicain Lorrain - Juin 2015)
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Charles Badoz naît à Montmahoux dans le canton d’Amancey (Doubs) Le 24 mars 1824. Entré au noviciat des Frères, il prend l’habit le 4 juin 1842 « aux Lazaristes » (nom de la propriété sur la colline de Fourvière à Lyon) et reçoit le nom de Frère Pol de Léon. Après sa formation, il arrive à Dijon le 24 mai 1843, rue Berbisey.
En 1872, Frère Pol de Léon fonde l’Association des Anciens Élèves ; c’est une première du genre qui deviendra le modèle de beaucoup d’autres. C’est à l’occasion d’une rencontre d’anciens élèves après la guerre de 1870-71, qu’ils se demandent ce que sont devenus certains élèves après le conflit. Ils lancent un appel et fixent une réunion générale pour le 17 novembre 1872. Au cours de cette assemblée les statuts d’une association sont élaborés : « l’Association amicale des Anciens Élèves des Frères de Dijon »
Après la guerre de 1870, l’école reprend. En 1876, plus de 400 élèves, dont 164 pensionnaires s’entassent dans les locaux de la rue Berbisey. En 1873, le Frère Pol de Léon décide de l’acquisition d’une partie puis, en 1875, de l’ensemble du terrain du Clos Muteau qui deviendra le Parc Saint Joseph sur l’actuelle rue du Transvaal.
À la fin de l’année 1904, Frère Pol de Léon quitte Dijon. Il attachait une importance vitale à l’enseignement du catéchisme et rédige en 1910 une méthode de catéchisme où il souligne l’importance de cette mission et la place que doit tenir le catéchiste.
Frèe Pol de Léon décède à Besançon en 1916. Ses restes seront transférés au cimetière de Dijon en 1920.
Source : lasallefrance.fr
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* Qui sont les R’lavoux ?
Il s’agit tout simplement du nom des habitants de Montmahoux ! Mais, pourquoi ce nom qui semble n’avoir aucun rapport avec le nom du village ou son histoire ?
Tout simplement parce que ce nom nous a été donné, il y a plusieurs décennies de cela, par les habitants des villages voisins.
* Qu’est-ce que cela signifie ?
R'lavoux est un mot patois qui signifie « Relaveur ».
A propos de la signification de ce nom, plusieurs hypothèses sont avancées :
Charles Beauquier rappelle que le r’lavou peut désigner la planche sur laquelle les femmes lavaient le linge à la fontaine.
Au figuré, r’lavou se dit d’un homme qui se lave, c’est à dire qui laisse son bien partir à l’eau, qui se ruine. Or, beaucoup de villageois de Montmahoux étaient autrefois de condition très modeste : par conséquent, le surnom de R’lavou aurait servi à railler la pauvreté des villageois.
Une autre interprétation est aussi avancée : à l’origine, les R’lavoux seraient «ceux qui relavent dans les assiettes des autres ».
Cependant la seconde explication proposée par M. Beauquier semble la plus satisfaisante : le r’lavou, (« relaveur ») est celui qui lave le beurre ou le fromage ; ce serait donc un sobriquet lié à l’activité laitière du village (En 1856, il y avait deux fromageries, regroupant 35 sociétaires et exportant à Lyon l’essentiel de leur production)
* Etre R'lavou aujourd'hui ...
Les habitants de Montmahoux, sont aujourd'hui très fiers de s'appeler «R'lavoux». D'ailleurs, nombreux sont ceux qui prétendent aujourd’hui au « titre » de R’lavou… Mais pour cela il faut avoir l’honneur de vivre à Montmahoux !